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De nombreuses fougères ont été mises en place en 2024 au parc de la Citadelle : 19 genres regroupant 60 espèces pour un total de 400 individus environ. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette collection mais en guise d’introduction intéressons-nous à ces plantes sans fleurs et donc sans graines et plus précisément au vocabulaire qui les caractérise ainsi qu’à leur cycle de reproduction. Les feuilles appelées frondes, généralement enroulées en crosse lorsqu’elles sont jeunes, portent sur leur face intérieure des petits ‘sacs’, les sporanges contenant les spores (*1), sporanges eux-mêmes groupés en amas, les sores. Chez certaines fougères une membrane nommée indusie recouvre ces derniers. La forme des frondes, la présence éventuelle de frondes stériles et fertiles, la forme des sores, la présence ou non de l’indusie ainsi que sa forme sont autant de caractères qui interviennent dans la détermination des différentes espèces. À titre d’exemple, le Polypode (Polypodium vulgare L.) illustré ci-dessous, laisse apparaitre des sores ronds sans indusies disposés sur 2 rangs parallèles.

Le cycle de reproduction se décline de la façon suivante : une spore germe pour donner un tout petit organe de quelques mm formé d’une lame verte chlorophyllienne appelé prothalle fixé au sol par des filaments nommés rhizoïdes. Sur le prothalle apparaissent les gamètes à savoir les anthérozoïdes flagellés et les oosphères contenus respectivement dans les anthéridies et les archégones. L’eau est nécessaire pour que la fécondation puisse se faire. Cette dernière résulte de la rencontre entre un anthérozoïde qui nage jusqu’à l’archégone et féconde ainsi l’oosphère. L’œuf formé se transforme sur le prothalle en un embryon ‘parasite’. Une fois la première feuille et la première racine formée, la petite fougère miniature devient autonome et le prothalle disparaît. (*1) Spore : corpuscule reproducteur à n chromosome